Le monde des collectivités locales, s’il est habitué de longue date aux cabinets de consultants techniques, est un peu moins familier avec l’accompagnement de dirigeants.
Accompagner un dirigeant politique ou administratif, à quoi ça sert ?
On peut certes le rapprocher de la notion de coaching – qui a pour but l’optimisation de la performance, le soutien en phase de difficultés et qui peut s’organiser en séances collectives ou individuelles. Ces séances vont permettre d’améliorer le bien-être au travail, l’efficacité d’une équipe, de hiérarchiser les priorités…
Des objectifs qui peuvent être effectivement poursuivis dans le cadre de l’accompagnement de dirigeants… à la notable précision qu’il s’agit ici du monde des collectivités locales, de l’administration et du service public et qu’à ce titre, les références en matière d’efficience et d’efficacité, de ce qu’il est permis de faire ou de ne pas faire, sont distinctes de celles du monde de l’entreprise privée.
Cette différence vient de deux faits fondamentaux : l’élection populaire qui préside au choix du dirigeant politique et le droit administratif (statut de la fonction publique, règles de la commande publique…) – qui est le cadre dans lequel évoluent les acteurs de l’intérêt général, qu’ils soient politiques ou administratifs.
Ainsi, le retour attendu de l’investissement des individus qui se lancent dans cette mission particulière ne peut se résumer à la fidélisation de nouveaux clients, à la création de bénéfices ou à la conquête de nouvelles parts de marchés. C’est l’intérêt général et les missions de service public qui motivent ces femmes et ces hommes qui se sont engagés dans cette aventure.
À partir de cet instant, considérant les missions qui sont les leurs et le statut dont ils bénéficient, il est très difficile pour eux d’envisager que l’échec soit possible.
Les enjeux sont trop importants et on n’a jamais entendu de maire ou de directeur général décider que, non finalement, les repas de cantine ne seraient pas fournis, les routes pas entretenues, la station d’épuration fermée ou que les bus resteraient dans leur entrepôt.
En dehors des cas particuliers de grève (et encore parle-t-on de service minimum obligatoire), le principe est celui de la continuité du service public et de son administration.
Dans ces conditions, même si les habitudes du privé ont largement infusé sur le secteur public, le coaching ou le mentorat ne sont pas franchement rentrés dans les mœurs. Sans doute est-ce du fait de la nature particulière de la mission qui échoit à ces femmes et à ces hommes.
Car s’il est naturel que les cadres se fassent accompagner par leurs supérieurs lors de leur arrivée, au moment de la création d’une direction ou d’un reclassement, il l’est tout autant que les édiles politiques le soient par leurs adjoints ou leur cabinet.
Mais étonnamment, et du fait même de leurs missions et de leurs modes d’élection, le politique, tout comme le top management administratif, reste seul.
C’est cette position particulière – sans doute plus évidente pour le politique – de destinée, de choix populaire, de combat (on parle de combat politique) qui en fait des êtres de grande solitude.
Qu’ils puisent dans leur immense capacité d’adaptation les forces nécessaires à l’exercice de leurs tâches est une évidence, sans laquelle on ne peut pas comprendre le parcours de ces personnes, mais « l’onction » démocratique ne protège pas du doute, des incertitudes, de la solitude de l’exercice du pouvoir, des modifications de projet, de la réalité qui ne s’efface devant aucune volonté.
La plupart du temps, on place le collectif, l’intelligence commune et le groupe en soutien de ces quelques individus mais d’expérience, il est d’usage de constater que l’exercice du pouvoir est un exercice solitaire.
Dans ces conditions, il est naturel de penser qu’échanger avec un pair qui connaît parfaitement l’environnement dans lequel le sujet évolue pour évoquer des questions stratégiques, personnelles, de choix, de doutes, de remise en cause, d’interrogation, de décision, peut être d’une aide précieuse et d’un intérêt certain.
Rajoutons à cela que le quotidien, fait d’une multitude de rendez-vous, de réunions et de décisions à prendre, est peu propice à la réflexion et qu’en dehors du travail, dans le meilleur des cas, une vie familiale et personnelle attend ces individus qui ne peuvent les sacrifier sur l’autel de leur mission.
L’accompagnement que propose le cabinet CARE CONSEIL & MANAGEMENT permet aux dirigeants politiques et administratifs de faire ce pas de côté, de trouver la manière la plus naturelle de manager et de décider, bref d’accomplir au mieux la mission de service public qui est la leur.
Soumis à la plus stricte confidentialité, cet accompagnement s’effectue sous forme d’entretiens, individuels ou collectifs, et permet à chacun de trouver la manière la plus personnelle et la plus efficace d’œuvrer pour le bien collectif, d’évoquer sans aucun malentendu et en une commune considération des enjeux réels (et expérimentés de longue date par le consultant) les problématiques de l’administration ou de l’équipe au pouvoir.